mercredi 10 décembre 2008

Demandez et vous recevrez

Voilà plusieurs semaines que je n'avais rien écrit. Entre mon travail à la ferme, mon travail au centre de randonnée, mon travail au camp... Il ne me restait que peu de temps.

Mais hier, j'ai eu un drôle de cadeau de la vie... Un beau gros cadeau qui contenait du temps. Du temps pour me reposer, du temps pour voyager, du temps pour monter à cheval. En d'autres mots, le CNDJ m'a renvoyée à la maison sur le champ... Même pas le temps d'enlever mon manteau ce matin-là, rencontre privée avec la consultante en gestion... Restructuration des postes, manque de budget, décision prise au cours des dernières heures mais qui mijotait depuis le dernier conseil d'administration, ... les mots se sont vite enfilés dans ma tête. J'ai eu une heure sous surveillance (pour être certaine que je ne parte pas avec un bout de papier qui aurait pu appartenir au CNDJ) pour ramasser mes choses, leur transmettre mes dossiers et sacrer mon camp sans pouvoir dire au revoir à personne. Tout est tellement louche, faux, hypocrite que je n'y crois pas. Au cours des derniers mois, j'ai exposé haut et fort mes divergences d'opinions à un conseil d'administration bien en place, en essayant de leur ouvrir les yeux, de leur faire comprendre que certaines actions ou décisions ne menaient nulle part... et j'ai détesté piétiné sur place en attendant des décisions qui tardaient tellement à se prendre. Fille d'action, j'ai besoin d'être motivée pour le pas m'éteindre... Et malheureusement, c'est exactement ce qui était en train de se passer. Plus de motivation, toujours de plus en plus d'espoirs déchus, de rêves éteints, ... Je ne me reconnaissais plus et même les quelques flammes que j'avais réussi à semer ici et là ce sont complètement éteinte... ou plutôt, ont été étouffée. J'avais même parlé la veille à une amie à quel point j'étais tannée d'être emprisonnée dans une structure si lourde, à quel point j'aimais mes tâches... mais à condition qu'on me laisse travailler... Ce qui n'était plus le cas. Je cherchais des solutions la veille au soir même... Quitter mon emploi me laissait sans chômage, sans revenus et dans la condition actuelle de mon cheval, je pense que j'aurai bien besoin d'argent! Alors ce n'était pas envisageable. J'avais toutefois regarder les offres d'emploi depuis quelques mois et envoyé mon CV à quelques endroits, mais sans jamais me présenter aux entrevues.

J'en suis venue à me dire que le bon dieu doit exister quelque part pour m'avoir donné la solution dès le lendemain matin. Demandez et vous recevrez. C'est exactement ainsi que je me suis sentie. La vie est-elle simple à ce point?